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Loi électorale : Cafco, Pnud, Onu-Femmes et NDI plaident pour l’intégration de la dimension genre

Intégration genre

Les responsables de partis politiques, des organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers se sont retrouvés mercredi à Kinshasa, au cours d’une matinée citoyenne  sur la participation politique de la femme et l’intégration du genre dans la loi électorale, organisée par le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), le PNUD, ONU-Femmes et NDI.

La finalité de cette rencontre était d’exhorter les partis politiques à plaider auprès de leurs délégués au Parlement pour la prise en compte de la dimension genre dans la proposition de la loi électorale en cours d’examen approfondi à la commission PAJ de l’Assemblée nationale. L’objectif était de renforcer  le dialogue entre les partis politiques et la société civile en vue d’accompagner le plaidoyer des femmes pour rendre la loi électorale sensible au genre.

S’exprimant à cette occasion au nom du PNUD, Joseph Odi a fait savoir que la promotion du genre est une des exigences pour asseoir une gouvernance plus crédible.

Car, a-t-il poursuivi, lorsque les hommes et les femmes travaillent ensemble, l’intelligence sociale qui en ressort est un levier déterminant pour la réussite du développement humain. Son vœu est de voir les partis politiques devenir des véritables acteurs d’appui au positionnement stratégiques des femmes dans la société congolaise.  Selon lui, le PNUD, ONU-femme et le NDI, la RDC est dans une bonne voie pour consolider sa gouvernance démocratique, mais cela passe par la reconnaissance des droits  des femmes et une implication plus grande des femmes à coté des hommes dans les instances de prise de décision.   

A l’entendre : « Le PNUD, ONU-FEMMES, NDI et tous les autres partenaires se tiennent prêts à vos côtés pour vous appuyer. La promotion du genre est une des exigences pour asseoir une gouvernance plus crédible. Car lorsque les hommes et les femmes travaillent ensemble, l’intelligence sociale qui en ressort est un levier déterminant pour la réussite du développement humain ».

Le CAFCO qui a pris en compte les propositions soulevées par les délégués des partis politiques lors de ces échanges, s’est engagé à poursuivre le combat en s’adressant aux décideurs à tous les niveaux et à mobiliser les femmes pour faire entendre leur voix. Madame Félicité Kanku a,  au nom de CAFCO, invité les femmes à une grande mobilisation, car le combat est loin d’être terminé. Selon elle, les femmes qui représentent plus de 54 % de l’électorat constituent la majeure partie des membres des partis politiques. Donc, des partenaires privilégiés  des hommes. Ainsi, prendre en compte les propositions  genre, c’est faire bouger les lignes vers un début de développement intégral de la RDC, a-t-elle reconnu avant de soutenir, ce développement qui doit prendre en compte les hommes et les femme, les personnes vivant avec handicap et autres vulnérables,  pour être durable. Pour terminer, Félicité Kanku a expliqué aux responsables des partis politiques le choix porté sur eux pour ce plaidoyer pour que l’intégration des dispositions favorables au  genre devienne une réalité.

Pour sa part, Madame Clémentine Sangana de l’ONU-femmes a indiqué que les partis politiques constituent le lieu de prédilection de toute décision en faveur de la promotion politique des femmes. Elle est convaincue que les responsables de ces formations politiques, restent des acteurs principaux que le narratif change. Il suffit d’accepter d’intégrer les questions d’égalité des sexes dans les politiques et programmes de leurs structures, dans le cadre légal des élections. Elle s’est penchée sur les instruments juridiques et politiques internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la promotion du genre. Il était question pour elle de rendre compte de l’urgence de l’évaluation de la conformité des partis politiques aux exigences contenues dans les divers traités, conventions et normes favorables aux besoins spécifiques des femmes et des hommes, notamment en termes de la représentation de leur leadership au sein de l’espace de prise de décision.

Mme Evelyne Mbata de CAFCO a, quant à elle, abordé quelques innovations contenues dans cette proposition de loi. Il s’agit, entre autres, de la prise en compte de la dimension genre dans la constitution des listes, conformément à l’art 14 de la constitution et 13 de la proposition de la loi électorale ; de la suppression du seuil électoral et son remplacement par une condition de recevabilité des listes au prorata de 60%  des sièges en compétition ; l’interdiction de cumul des candidatures à deux scrutins de même degré ainsi que interdiction de porter comme suppléant, sous peine d’annulation de l’élection, des parents en ligne directe  ou collatérale, ascendante ou descendante, jusqu’au deuxième degré.

Pour rappel, la lecture genre de la loi électorale est réalisée par CAFCO, Rien sans les femmes et DYNAFEC.  Mathy MUSAU