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LES FEMMES DE CAFCO POUR L’INSTITUTIONNALISATION DE LA COMPOSANTE FEMME AU DIALOGUE


Composante dialogueLes femmes congolaises, réunies au sein du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), ont échangé avec le facilitateur du dialogue national inclusif hier mardi, en fin de journée. L’objectif de cette rencontre était de lui déposer leur mémorandum concernant leur participation à ce forum qui doit débuter demain 1er septembre.

Dans ce document, elles demandent à Edem Kodjo, l’institutionnalisation d’une composante femme comme mesure corrective à l’actuel schéma. Cette démarche irait aussi dans le sens de concrétiser la promesse relative à la mise en place de la composante femme, faite librement par l’ex Premier ministre togolais, lors de différentes rencontres de plaidoyer et échanges avec les femmes. 
Pour la modératrice de cette rencontre, Geneviève Inagosi,

les femmes constituent une force avec laquelle on peut compter. "Nous voulons être partie prenante et non observatrice, afin d’aborder nos questions spécifiques. Nous ne demandons pas une faveur, mais c’est un droit que nous revendiquons ", a-t-elle martelé. 
Ensuite, les membres du CAFCO sollicitent l’implication personnelle de l’envoyé de l’Union Africaine, en sa qualité de facilitateur du dialogue national, pour que leurs revendications soient prises en compte afin d’assurer une représentation d’au moins 60 femmes à ce forum. 
Cela, après avoir constaté avec regret que la composante femme, quoique promue par le facilitateur du dialogue politique national inclusif, n’a pas été retenue comme partie prenante. Ces femmes du CAFCO sont préoccupées par le fait, qu’en son titre portant " composition et fonctionnement ", il est demandé aussi bien aux partis politiques de la majorité que de l’opposition ainsi qu’à la société civile, d’appliquer un concept ambigu prêtant hautement à confusion, à savoir : "le nombre raisonnable de femmes, de jeunes et d’élus ". 
Par ailleurs, les femmes congolaises se fondent sur notamment la Constitution de la RDC, la déclaration solennelle des chefs d’Etat de l’Union Africaine pour l’égalité de genre en Afrique (de juillet 2004 à Addis Abeba) ainsi que les Résolutions 1325 et 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres instruments juridiques nationaux, régionaux, et internationaux pertinents. 
Elles ont rappelé, que la décennie de la femme africaine de 2010-2020 appelle à une meilleure participation de la femme, aussi bien dans les négociations pour la paix que dans les instances de prise de décisions. 
Ces femmes congolaises de la Majorité présidentielle, de l’Opposition, et de la société civile se sont réunies pendant deux jours. 

Mathy MUSAU