La République Démocratique du Congo s’est engagée dans la voie de la démocratie à travers notamment l’organisation des échéances électorales en 2006, 2011 et 2018, lesquelles ont connu une faible participation des femmes en tant que candidates (entre 8 et 10%).
Le scrutin du 30 décembre 2018 a donné lieu aux contestations inhérentes à tout processus électoral impliquant également les femmes candidates.
Or, le contentieux électoral a des spécificités et des délais de procédure propres différents de ceux du droit commun et exige une grande technicité.
Pour s’en convaincre et à titre d’illustration, sur 248 recours enregistrés au 06 février 2007 à la Cour Suprême de Justice en matière de contestation des résultats des élections législatives, 170 ont été déclarés irrecevables, 4 rejetés pour incompétence du juge électoral, 16 dits fondés et 43 non fondés..
Concrètement, lors des élections de 2006, seulement 6,45% des requêtes ont été déclarées recevables et fondées contre 68,54% des requêtes déclarées irrecevables.
Ces statistiques sont éloquentes quant à la technicité, à la complexité et à la délicatesse du contentieux électoral. Les chiffres de 2011 ne sont pas du reste plus reluisants.
C’est ainsi que dans le cadre de son projet d’accompagnement des femmes dans le processus électoral, avec l’appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour le développement « PNUD », le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise « CAFCO » a mis en œuvre le projet d’accompagnement des femmes candidates au contentieux électoral. Il s’agissait, pour certaines, des femmes qui avaient bénéficié de la formation et du coaching organisés par CAFCO dans le cadre de ce projet.
L’objectif global du projet était d’assurer aux femmes candidates aux élections législatives et provinciales un accompagnement plus efficient au contentieux électoral tout en dotant trente avocates et avocats des connaissances relatives au contentieux électoral afin qu’ils assistent les femmes candidates devant les juridictions compétentes ;