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Bongo te tika

Le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) continue son action visant la prévention de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et filles en RDC et celle liée à la promotion de leurs droits. Cette plateforme de la société civile bénéficie à cet effet de l'appui de l'ONU Femmes pour relever ce défi. 

Dans cette quête, le CAFCO a convié ce samedi 08 avril 2023 à Kinshasa, des femmes, hommes, filles et garçons venus de 4 districts de la capitale congolaise à une journée de sensibilisation à travers la diffusion de la pièce théâtrale « Bongo te totika ». Ce film met en exergue toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. 

L'objectif était de permettre aux participants d'identifier les violences basées sur le genre (VBG) le plus récurrentes qui bloquent l'autonomisation et l'épanouissement de la femme et de la jeune fille en vue de constituer des comités de surveillance. 

« Une pièce de théâtre a été réalisée en ce qui concerne toutes les formes des violences que subissent la femme et la jeune fille. L'idée est que dans chaque coin de la ville de Kinshasa qu'on puisse constituer des comités de surveillance des violences basées sur le genre. C'est pour cette raison que le CAFCO a appelé des femmes, hommes, filles et garçons venus notamment de la Tshangu et la Lukunga. Nous avons projeté ce film et les participants ont identifié les différentes violences basées sur le genre. Ils ont aussi proposé quelques actions à mener afin de lutter contre toutes ces formes des Violences Basées sur le Genre », a déclaré madame Mimy Mopunga, membre du CAFCO. 

D'après elle, la lutte contre les discriminations à l'égard des femmes passe par l'élimination des stéréotypes traditionnels. 

 

« La femme et la jeune fille sont discriminées quand bien même qu'il y a des avancées en ce qui concerne les lois. L'État congolais a pris plusieurs engagements pour promouvoir les droits de la femme, mais la mise en œuvre tarde à venir à cause des us et coutumes rétrogrades et stéréotypes dont sont l'objet la femme et la jeune fille. Notre appel est que la femme est un grand pilier du développement au niveau de notre pays. Soutenons l'action de la femme », a-t-elle souligné.

De leur part, les participants ont insisté sur des sanctions exemplaires contre les auteurs des Violences Basées sur le Genre. 

« Nous pensons que cette initiative du CAFCO est la bienvenue parce qu'il faut  une sensibilisation pour le changement des mentalités. Les femmes et les hommes doivent arriver à changer leurs mentalités. Que l'homme considère la femme comme étant une personne qui a aussi des droits. Quand on parle des droits humains, ce ne sont pas seulement les hommes qui sont concernés. Les femmes aussi sont concernées. Tous, nous avons les mêmes droits. Il faut qu'on apprenne à respecter la femme. Il faut un changement des mentalités dans le chef des hommes pour considérer des femmes comme des personnes qui ont des droits. Il faut aussi un changement des mentalités dans les chef des femmes elles-mêmes pour avoir le courage de dénoncer de tous ces cas. Ensemble, nous devons mener un plaidoyer auprès des autorités pour qu'on puisse sanctionner sévèrement les auteurs de ces cas de violences. S'il y a des sanctions exemplaires, les autres auront peur et vont changer de comportement », a affirmé Florence Mbwiti, présidente de l'ONG Réveil et Dynamisme des Femmes à la base. 

Cette journée de sensibilisation s'inscrit dans le cadre du projet de réforme et dissémination des textes et lois favorables aux droits des femmes et à l'entrepreneuriat féminin. Financé par la Banque Mondiale, ce projet est exécuté par CAFCO et appuyé techniquement par l'ONU Femmes.